Dans les Bernoises mais en Valais !
On avait prévu de partir au Nord, très au Nord, en Islande ! Et finalement nous nous sommes retrouvés au Nord , mais du Valais…
L’avantage des webcams et des réseaux sociaux est la possibilité de visualiser en direct les conditions d’enneigement ! Vous me direz qu’à l’heure du tout, tout de suite cela enlève la part de l’inconnu et de la découverte que l’on aime tellement. Par contre quand les conditions dans les Alpes n’ont jamais été aussi bonnes de toute la saison, pourquoi prendre l’avion pour aller dans un pays ou il y a moins de neige que chez nous ?!
Du coup nous voilà dans le train en direction du Jungfraujoch à 3454m pour dans un premier temps, 4 jours de ski et d’alpinisme. Il vient de tomber 80cm de neige et la météo annonce 4 jours de beau…de suite, ça faisait longtemps.
Pour notre 1er jour nous devons aller à Finsteraarhornhütte en passant par le Fischersattel à 3923m. La nouvelle neige et les températures élevées m’inquiète un peu et j’ai un plan B plus tranquille si la neige n’a pas suffisamment stabilisé. En sortant du train au milieu d’une foule d’asiatique émerveillée par la beauté immaculée, nous pouvons que constaté que nous le sommes tout autant !
En commençant à marcher vers 10h, je peux m’apercevoir que la température de la vieille a déjà bien fait son travail et je décide d’aller voir de l’autre côté du Monchjoch si l’accès aux Fischerhorner est possible. En descendant le glacier Ewigschneefäld j’aperçois une trace et la montée se fera côté Ouest alors nous allons voir si la neige est encore froide 😉
La montée se passe en 2 étapes. Les 700 premiers mètres en peaux et les 100 derniers en portage. Arrivé au col, la motivation et l’énergie du groupe est encore au top alors on pousse encore jusqu’au sommet du Gross Fischerhorn 4049m par son arête rocheuse .
On termine la journée par une descente entre crevasses, séracs et dans de la neige bien carton pour bien nous fatiguer. Avec ce panorama tellement magnifique, presque tout le monde oubliera la qualité de neige …
Le 2ème jour 1500m de dénivelé ! une montée sur Agassizhorn 3946m nous donne un point de vue unique sur son voisin le Finsteraarhorn. La qualité du ski n’est malheureusement par encore au rendez-vous mais au sommet de la 2ème montée au Grühornlucke, on décide de faire un petit détour sur une pente N pour profiter de quelques bons virages … La descente sur Konkordia se fera dans une neige de printemps plus facile. Il nous reste plus que 500 marches pour accéder à cette mythique cabane qui reflète parfaitement le réchauffement climatique.
Le lendemain nous partons pour notre 2ème 4000m du séjour, le Gross Grühorn. Tristement célèbre pour l’accident d’Erhard Loretan il y a déjà 12 ans ! Le regèle nocturne est très bon et nous promet une belle descente si l’on choisit une bonne exposition. L’arête du Grünhorn est bien en neige et donc en très bonnes conditions. L’ascension se fait en aller retour par l’arête Sud Ouest. Je decide ensuite de traverser le Grünegghorn pour skier ensuite du côté Sud. La descente nous rappelle pourquoi nous aimons le ski …
Pour notre dernier jour le programme est copieux mais une nuit couverte et quasi aucun regèle nous oblige a raccourcir notre itinéraire en allant au plus direct sur le Lotschental par la lötschenlücke. La monté au pied de l’Aletschorn nous montre à quel point nous sommes petit et les 7km qui séparent Konkordiahütte du col également ! Mais la bière à Fafleralp sera une belle récompense 😉
Merci à Patoche, au patoché, au physicien et à l’Ami pour ces belles journées !
